Une toile est pour moi comme un voyage intime, un voyage intérieur auquel je vous invite tout au long de ce blog.
12 Octobre 2012
Etienne Dinet
J'ai toujours été très attirée par la peinture orientaliste, quand j'étais enfant les reproductions que je pouvais voir de peinture orientaliste, me faisaient rêver de princesses, de contes de fées, c'était magique, c'était des scènes de pays lointain.
A l'époque je ne savais pas que c'était de la peinture orientaliste.
Maintenant j'apprécie toujours autant cette peinture, mais c'est surtout les couleurs, la beauté des drapés, le rendu des bijoux, la lumière, qui me fascine et aussi l'instantanée des scènes de vie, leur réalisme.
Etienne Dinet
Rudolf ERNST (1854-1932)
Etienne Dinet
Jean-Léon Gérôme
Etienne Dinet
E. BRINDEAU de JARNy. (Paris, 1867/1943)
Etienne Dinet
Edwin Lord Weekse
Frederick Arthur Bridgman ( femme algeroise 1847-1928)
La peinture orientaliste est une peinture qui aborde des thèmes tournant autour de l'orientalisme. Il ne s'agit donc pas d'un style, d'un mouvement ou d'une école de peinture particulier. L'intérêt de l'occident pour l'orientalisme est apparu au courant du XVIIIe siècle mais c'est surtout au XIXe siècle que l'attrait pour les thèmes orientaux va connaître son apogée. En revanche, au XXe siècle les thèmes orientalistes vont peu à peu disparaître et d'une certaine manière on peut considérer que l'indépendance de l'Algérie en 1962 a marqué la fin de la peinture orientaliste en France. (source WIkipédia).
L'orientalisme peut être aussi considéré comme une démarche coloniale et donner une vision particulière de la femme, soumise au plaisir et aux fantasmes de l'homme .
Jean- Léon Gérome, la piscine du harem, 1888
Jean-Léon Gérome, achat d'une esclave, 1857
Texte qui suit tiré du site : L'orientalisme et ses tentations. L'auteure, Sylvie Coutu
Le tableau, laissant voir les attributs féminins de manière abjecte fut effectivement produit pour émoustiller le spectateur, et non pas pour provoquer simplement des protestations contre l'esclavage, même si, apparemment, il semble expliquer le besoin d'une mainmise culturelle française sur le Proche-Orient.
… et la réalité.
Ce thème , qui a su attiser la curiosité des producteurs d'oeuvres artisitiques au XIXe siècles, représente pourtant une pratique orientale répandue qui ne disparut que récemment.
Les esclaves étaient d'origines très diverses et avaient des tâches variées. On retrouvait au marché une grande part de femmes achetées au Caucase . Mais ces marchés étaient toutefois assez peu nombreux dans le monde oriental; en fait, on en retrouvait principalement à Alexandrie et au Caire, les deux principaux commerces du reste du monde oriental.
Les toiles coquettes représentant de beaux corps nus tel que les ont illustré les artistes, n'ont pourtant rien en commun avec ces marchés. En fait, ce ne semble pas être nécessairement la beauté qui règne en ces lieux. David Robert, visiteur en Orient, dit en 1838: " Le marché d'esclaves est ignoble ". Puis James Muller en 1839: " Le marché du Caire est morbide ". Aucun attendrissement, aucun éveil des sens, la vérité une fois encore, n'a rien à voir avec la fiction… Maxime Du Camps dira à son tour: " Dans ces grandes barques, les femmes sont entassées pêle-mêle, négresses, mulâtresses, Abyssiniennes, nues, brûlées par le soleil, abruties, humbles et sans force. […] Presque toutes les négresses ont le d os et les bras tatoués de coups de couteau symétriquement rangés et intentionnellement tracés ".
Derrière le marché d'esclaves, ce qui est le plus attirant pour l'artiste ou celui qui regarde l'œuvre, semble donc être la femme, la possession de la femme, l'utilisation de son corps.
Comme aujourd'hui au salon de l'automobile, dans la pub pour la vente de voitures, l'utilisation du corps des femmes.
Voilà à vous de continuer, de découvrir toute la peinture orientaliste...
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