Une toile est pour moi comme un voyage intime, un voyage intérieur auquel je vous invite tout au long de ce blog.
27 Septembre 2011
Il est a un peintre que j'ai appris à aimer, au cours des années, c'est :
Fernand léger.
J'ai découvert ce peintre, quand j'habitais dans l'orne.
Vous pouvez découvrir sa biographie sur internet, mais je peux vous dire qu'il est né en 1881 à Argentan, dans l'orne et mort le 17 août 1955 à Gif-sur Yvette (Essonne).
C'est un peintre, peintre de cartons de tapisseries, cartons de vitraux, décorateur, céramiste, sculpteur, dessinateur, illustrateur.
« Pionnier du cubisme », « paysan de l’avant-garde» ou « cubiste » il a été l’un des premiers à exposer publiquement des travaux d’orientation cubiste.
C'est surtout pour moi un peintre de la rue, un peintre du peuple, des congés payés.
J'ai eu le plaisir, de dénicher et de visiter, sa ferme normande cachée dans les fins fonds de Lisores en 1993, un vrai petit bijou de musée à l'époque.
Ensuite j'ai réalisé quelques peintures murales avec des enfants de la région.
Aujourd'hui je ne sais pas ce qu'il reste de cette ferme, mais on ne peut plus la visiter.
Voici un texte sur cette ferme écrit en 2008, par Alexia Guggémos
La ferme normande de Fernand Léger (1881-1955) est à vendre. Elle se niche au creux d’un vallon, à Lisores, dans l’Orne. Le pionnier du Cubisme, très attaché à sa région natale, y a réalisé céramiques et vitraux. Un voisin se souvient encore de cette époque bénie où, enfant, il regardait, ébahi, la femme du peintre parader sur les routes de campagne au volant de belles américaines. Cette maison-atelier se visitait autrefois, on en trouve encore la trace dans les guides. Aujourd’hui, la dénicher est un véritable jeu de piste… et elle n’est plus que ruines ! Le panneau indicateur qui y conduit est rongé par les mousses, le chemin d’accès envahi d’herbes folles, la maison elle-même perdue dans les ronces et les orties. Du portail, on aperçoit juste sa façade colorée, encore magnifiquement ornée d’une fresque de l’artiste. La seule qui ait survécu. Tout le reste n’est qu’éventration et massacre. Tout a été arraché, tout a été vendu. Du moins tout ce qui pouvait être déplacé et transporté. Seule l’immense fresque n’a pu être démontée : La scène d’une vingtaine de m2 aurait sans doute pu se briser sous les violents coups de burin. Exceptionnelle, elle apparaît surréaliste dans ce décor de désolation, comme un ultime appel. Triste vestige d’un lieu mythique. Dans le village, on murmure que tout est à vendre par les héritiers, on parle même de plus d’un million d’euros. Vérité ? Rumeur ? Toujours est-il que jour après jour, la pluie, le vent et le soleil font leur œuvre… L’atelier de l’un des plus grands peintres du XXe siècle disparaît peu à peu dans l’indifférence –pire, dans l’ignorance !- générale. Que fait donc la Région dont presque tous les collèges et lycées portent le nom de Fernand-Léger ? Pourquoi l’Etat laisse t-il ce précieux morceau de notre patrimoine se délabrer ? Le cœur serré, on lance un dernier regard à cette maison abandonnée de tous en regrettant de n’être pas mécène.
Voici des photos de l'auteur du texte:
Bienvenue à lisores et sa ferme fantôme.
Direction chez Fernand.
N'habite plus à l'adresse indiquée.
De loin...
Zoom X5
Une fresque que l'on ne verra plus.
Un vitrail que l'on ne verra plus.
Moi, j'ai continué mon travail sur Fernand léger avec des élèves du collège où j'habite maintenant, les élèves ont réalisé une superbe peinture murale " à la manière de Fernand Léger" pour leur collège : St André d'Antrain.
Nous avons cherché à l'époque un musée de Fernand léger à visiter, pas trop loin de notre région bretonne, où du moins un endroit où voir ces oeuvres.
Nous avons alors, trouvé et découvert "l'hôpital d'Argentan", un établissement hospitalier mais aussi, une vraie galerie d'art en hommage à Fernand léger et surtout un musée bien vivant, où l'esprit de l'artiste se retrouve partout à travers les coloris du mobilier, les tenues des infirmières et les corridors ornés d'oeuvres d'art : originaux et reproductions, textes, fresques, céramiques, peintures, croquis... Un vrai musée qui se visite... Une belle réussite, grâce à la vision artistique et la volonté de son directeur !
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