Des mots, des vers, de la musique au rythme des marées.
Il est passé à la Godinette, invité par Art'Rovazil, le samedi 23 mars et ce fut une belle soirée, un temps très fort plein d'émotion.
Alain ne peut laisser indifférent, son écriture est forte, ses textes engagés, il chante l'amour, la révolte, il crie, il gueule, il pleure et nous touche au plus profond de nous.
Merci Alain pour cette merveilleuse soirée...
photo prise à Dol aux Hivernales Musicales, le 26 novembre 2012
Alain et Léo, qui dira de lui : "Aurenche est un orage de sympathie qui vous arrache ce qui vous reste de sensible".
Et si vous entendez parler d'Alain Aurenche, d'une date, d'un lieu où il passerait, n'hésitez pas à me le faire savoir...Merci.
MARESE Alain Aurenche
J’ai perdu mes oiseaux D’azur Et d’illusions J’ai perdu mes chevaux De glaive Et de passions J’ai perdu mes bateaux D’air pur Et d’évasions J’ai perdu mes châteaux De rêve Et d’ambitions… Sur les rocs d’Ouessant Poussent d’étranges fleurs Et les fous de Bassan Ont changé de couleur Le ciel est menaçant Sur les marins pêcheurs Et les navires passant Dans la passe font peur J’avais des ciels de traîne Peuplés de cerfs-volants Que retenaient, captifs Des gamins d’outre-mer J’avais les poches pleines De coquillages blancs Pêchés sur les récifs Qui me chantaient la mer J’avais juste seize ans Et tu en avais treize Tu m’offrais l’océan De tes yeux verts, Marèse Sur les rocs d’Ouessant Poussent d’étranges fleurs Et les fous de Bassan Ont changé de couleur Sur le granit blessant Les lames en fureur S’éteint l’or dans le sang De l’horizon qui meurt | J’avais des chevauchées Dans les soirs fabuleux Vers des champs de mois d’août Eclaboussés d’or pâle Et des trésors cachés Dans l’infini d’un bleu Mystérieux et d’où M’arrivait mon étoile Ton souvenir me vient Comme un souffle à la braise Et ma mémoire te tient Pour un instant Marèse Sur les rocs d’Ouessant Poussent d’étranges fleurs Et les fous de Bassan Ont changé de couleur La marée qui descend Libère d’âcres senteurs Et les vieux d’Ouessant Emprisonnent des pleurs Tu m’avais fait seigneur D’un pays lumineux D’un royaume inventé Par une souveraine J’avais le ciel rieur Au miroir de tes yeux Tout au long d’un été C’était là mon domaine Les années ont passé Les bonnes, les mauvaises As-tu bien traversé Tout ce temps-là, Marèse… J’ai perdu mes oiseaux D’azur Et d’illusions J’ai perdu mes chevaux De glaive Et de passions J’ai perdu mes bateaux D’air pur Et d’évasions J’ai perdu mes châteaux De rêve Et d’ambitions… |
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